Et si le jeu consistait à trouver sa puissance ?
#27. Les progrès technologiques et le temps libre ~ Montmartre à vélo ~ Qu'est-ce que la valeur ? ~ Valeur et entropie ~ Chanter pour manger ~ Trouver sa puissance
L’édition #26 discutait d’inventer sa raison d’être quand on ne reçoit pas d’ordres. J’y abordais la question de ce qu’est la valeur quand on est freelance et qu’on a du temps libre. Cette édition s’attaque à ce sujet. Pressé de lire vos réponses et remarques !
« Les «progrès technologiques» posent ainsi la question du contenu et du sens du temps disponible, mieux encore : de la nature d'une civilisation et d'une société où l'étendue du temps disponible l'emporte de loin sur celle du temps de travail — et où, par conséquent, la rationalité économique cesse de régir le temps de tous.
Les activités de loisir, en effet, ont une rationalité inverse des activités économiques : elles ne sont pas productrices mais consommatrices de temps disponible ; elles visent non pas à gagner du temps mais à en dépenser.
Elles sont le temps de la fête, de la prodigalité, de l'activité gratuite qui n'a d'autre but qu'elle-même. Bref, ce temps ne sert à rien, n'est le moyen d'aucune fin différente de lui-même et les catégories de la rationalité instrumentale (efficacité, rendement, performance) lui sont inapplicables, sauf à le pervertir »
~André Gorz, Métamorphoses du travail
C’est l’une de mes vues préférées de notre capitale. Quand je veux penser, je me rends à Montmartre. Bien cliché comme il faut ? J’avoue.
J’aime marcher là où pléthore d’artistes ont baguenaudé. Même s’il faut désormais slalomer entre touristes, boutiques de souvenir et restos attrape-nigauds, j’adore m’y rendre.
J’adore m’y rendre, autant pour le cadre que pour l’effort que ça me demande. J’y vais en vélo. Je grimpe les pentes du sacré coeur sur mon vélo rose — ma seule possession qui gagne en valeur.
Et avant de revenir à mes efforts, j’introduis notre question du jour.
Pourquoi ce biclou gagne en valeur ?
1. Mon vélo gagne en valeur car il est une sorte d’oeuvre.
Il est à minima une oeuvre de savoir, car assembler un vélo requiert une quantité dingue de savoirs. Que ce soit pour sourcer et extraire les matériaux, pour les façonner et les assembler, et pour le maintenir en état de marche, il faut l’intervention de centaines de personnes.
2. Mais ce qui le fait gagner en valeur, c’est surtout son histoire.
Il a appartenu à Antonin Magne, le directeur sportif de Raymond Poulidor. Si vous ne le connaissez pas, demandez à votre grand-mère. Je vous parie le vélo qu’elle a fantasmé sur ce bon vieux Raymond, à l’époque où il finissait éternel deuxième du Tour de France.
Vous voyez qu’à travers son histoire, mon vélo n’est plus un simple objet — à l’instar d’une oeuvre d’art. Sa valeur ne se trouve plus dans l’usage que l’on peut en faire.
Nous entrons déjà dans le coeur du sujet :
Qu’est-ce que la valeur ?
Débutons par la définition de la valeur dans le système de production qu’est le capitalisme.
La valeur détermine ce que vaut une marchandise. La valeur se mesure en oseille. Pour fixer la valeur, il y a deux critères :
La rareté : plus c’est rare, plus c’est cher. Et inversement.
L’usage : plus c’est neuf, plus c’est cher. Plus c’est usé, moins c’est cher.
Que l’on parle de compétences, d’une cafetière ou du bureau sur lequel j’écris, tout peut être calculé par le prisme de la valeur marchande.
Mais certains artefacts échappent, à première vue, à cette rationalité implacable (et à juste titre, car la rationalité économique est profondément irrationnelle — mais cette analyse, ce sera pour une prochaine fois).
Ce qui échappe au pur rapport rareté X usage, ce sont les oeuvres.
Les oeuvres sont rares. L’’originale du moins, car, à l’époque de la reproduction machinique, aucune oeuvre n’est vraiment rare — demandez au propriétaires de NFT).
Mais les oeuvres sont ‘usées’. Et c’est cet usage qui fait leur valeur. Le temps qui passe.
Par exemple, mon vélo est usé. Il date des années 70 (mais il marche bien ! Les cyclistes que je double dans l’ascension du sacré-coeur jureraient qu’il est électrique).
Mais mon vélo est rare. Et, qui plus est, il raconte une histoire. Il incarne un bout du passé. Donc ce n’est pas un simple vélo. C’est une oeuvre.
Mon vélo est donc plus qu’un simple objet. C’est une oeuvre dont la valeur marchande augmente.
C’est la même différence entre l’original des Nymphéas de Monet, et la reproduction au mur de ma chambre. L’original comporte du savoir, des efforts et est rare. Ma reproduction ne contient rien de tout ça.
Pour synthétiser :
La valeur d’une marchandise se détermine par sa rareté et son usage
Mais les oeuvres échappent à ce calcul
Et surtout, il y a un refoulement collectif ici… Car la valeur (la croissance, matérialisée par le PIB), valorise la destruction.
La valeur marchande valorise l’entropie
Pour rappel, l’entropie mesure le taux de dissipation de l’énergie. Autrement dit, le taux de destruction.
Ce concept a été découvert en 1865, validé par Einstein au début du XXème siècle… et repris par aucun économiste ou politique. Ce qui est à la fois une honte et un problème gravissime pour la survie de l’espèce.
Prenons un exemple concret :
Vous sirotez un café en terrasse. Au carrefour à votre droite se produit un carambolage. Des voitures font des tonneaux, des flammes sortent des moteurs et les sirènes retentissent.
Scène classique de notre société hyperindustrielle. Bien. Maintenant, pensez en économiste libéral… Et frottez-vous les mains !
Toutes ces voitures, ce sont autant de frais de réparation, de sous-traitants qui vont “créer de l’emploi” et de nouvelles voitures qui vont être achetées. D’un point de vue marchand, un accident de voiture est une bénédiction.
Et plus l’accident est grand, plus la bénédiction est belle.
Comment est-ce possible ?
Tout simplement car la croissance — qui s’appuie sur la théorie de la valeur marchande — s’appuie sur une physique qui ne tient pas compte de l’entropie.
C’est ce que nous explique Bernard Stiegler lors de cette présentation à l'Hôtel de la Société des Nations (ancêtre de l’ONU) :
L’entropie, c’est ce qu’annonçait le rapport Meadows et les derniers rapports du GIEC.
L’entropie, c’est la destruction de nos psychés, de notre environnement et des espèces.
L’entropie, c’est ce qui est valorisé par le calcul du PIB — qui mesure la croissance, qui elle-même mesure la “production de valeur”.
En pratique…
Cela signifie que, lorsque vous dites “je veux apporter de la valeur”… Vous dîtes “je veux détruire les humains, les animaux et l’environnement”.
Déso pas déso, c’est le réel.
Et aussi cruel soit le réel, pour vous comme pour moi, on ne peut pas être majeur (au sens de Kant) et le refouler.
Qu’est-ce que la valeur pour les freelances ?
Il s’agit de partir de lui : travailler comme freelance pour des entreprises, donc leur apporter de la valeur marchande, contribue à la grande destruction caractéristique de notre (non)époque.
Bon, derrière cette provocation se cache une vraie question pour les freelances : qu’est-ce que c’est “qu’apporter de la valeur?”.
Nombre de freelances me répondent qu’ils veulent aider leurs clients à… générer plus de chiffre d’affaires.
Ca consiste à endosser la vision marchande de la valeur, donc à entretenir une relation utilitaire à son travail — que je nomme donc emploi.
Toute activité marchande trouve sa fin en-dehors d’elle-même, à l’inverse de l’emploi qui trouve sa fin dans la valeur mercantile produite.
J’essaye de dépasser cette logique dans ma vie, et pour l’instant, je ne peux que le faire en scindant mon temps entre otium et negotium.
Le but étant de réduire au maximum le negotium pour valoriser l’otium. C’est parfois ce qu’on entend par “business lifestyle”.
Pour moi, c’est difficile d’allier les deux tant les logiques mentales sont opposées. Le seul moyen que je vois pour y parvenir consiste à marcher dans les pas des intermittents du spectacle :
Alterner des périodes d’emploi comme freelance, avec d’autres de non-emploi.
Donc de réussir à composer entre le négotium (le marchand) et l’otium (le non-marchand).
J’ajoute maintenant que tout ce qui fait que la vie mérite d’être vécue sort de ce calcul. Pour moi, la valeur ne se définit pas par la valeur marchande — ce qui me pose problème quand je taffe en freelance.
Pour comprendre ce que j’appelle “valeur”, revenons aux efforts — ceux que nous faisons en tant qu’individu qui aime, qui crée et qui invente sa raison d’être.
En somme, en tant que personne qui se façonne. Autrement dit, qui s’individue psychiquement et collectivement (définition complète plus bas — depuis le temps que je vous en parle).
Les efforts comptent
L’effort est en soi la récompense. Grimper les pentes si raides direction le sacré-coeur contient en soi la valeur de l’acte. Et en bonus, ils épicent les moments de création de cette newsletter.
Aparté : mon processus créatif s’affine, et vous écrire toutes les semaines y aide. J’accepte les efforts nécessaires, et je me réserve un moment de pure création. De “pensée diffuse”.
Pour ça, je me rends dans des espaces saturés de libre création — nous y reviendrons dans les prochaines semaines.
Voici ce qu’explique le philosophe Henri Bergson dans sa conférence L’énergie Spirituelle :
« L’effort est pénible, mais il est aussi précieux, plus précieux encore que l’oeuvre où il aboutit, parce que, grâce à lui, on a tiré de soi plus qu’il n’y avait, on s’est haussé au-dessus de soi-même. »
En ce sens, les efforts déterminent la valeur de ce qu’ils produisent.
Mes efforts pour gravir Montmartre donnent leur saveur à mes contemplations.
Me prendre pour Alaphilippe quand je grimpe, marcher là où se déclencha la commune de Paris, déambuler pour apparaître comme un passant d’Utrillo…
En tant que créateur, le soin que vous mettez dans la réalisation de votre oeuvre compte. Votre dévouement, votre minutie et la valorisation de votre savoir-faire a tout à voir avec le résultat.
La valeur se trouve dans le coup de pinceau, plus que dans la somme que mettra un acquéreur.
Le résultat n’est que la matérialisation de cet instant de création.
L’oeuvre reflète l’énergie déployée, ainsi que la réalisation de votre potentiel. Vous êtes passé à l’acte, et cela est gratifiant hors valorisation extérieure.
Le moment de création compte en soi.
Le créateur ne marchande pas
La reconnaissance extérieure (de vos pairs, du tout venant et du marché) est secondaire. Comme le dit encore Bergson :
« [La nature] nous avertit par un signe précis que notre destination est atteinte. Ce signe est la joie. Je dis la joie, je ne dis pas le plaisir. […] Partout où il y a joie, il y a création : plus riche est la création, plus profonde est la joie. […]
Prenez des joies exceptionnelles, celle de l’artiste qui a réalisé sa pensée, celle du savant qui a découvert ou inventé. Vous entendrez dire que ces hommes travaillent pour la gloire et qu’ils tirent leurs joies les plus vives de l’admiration qu’ils inspirent.
Erreur profonde ! On tient à l’éloge et aux honneurs dans l’exacte mesure où l’on n’est pas sûr d’avoir réussi. […]
Mais celui qui est sûr d’avoir produit une oeuvre viable et durable, celui-là n’a plus que faire de l’éloge et se sent au-dessus de la gloire, parce qu’il est créateur, parce qu’il le sait, et parce que la joie qu’il en éprouve est une joie divine.
Cette vision du créateur est non marchande.
Le créateur ne crée que pour lui. Avant tout pour lui.
Pas pour une finalité extérieure — qu’il soit artiste, scientifique et plus largement un citoyen qui invente sa raison d’être.
Note : oui, les retours des individus qui nous suivent, partagent et soutiennent participent à la joie créative. Mais c’est un corollaire. Le créateur crée même si personne ne l’attend.
La valeur de la création se trouve donc dans l’acte. La création trouve sa valeur en elle-même. Le créateur est celui qui ne peut pas ne pas créer…
Comme me le disait l’artiste Maryline Terrier à la foire Ddessin, « Je ne peux pas ne pas dessiner ».
Nous sommes ici en plein dans la pratique de l’Otium, qui relève du travail compris comme Ergon.
Rappel :
L’otium est la sphère non-marchande qui se compose d’activités qui prennent soin, de soi et des autres.
L’ergon est, chez les grecs, le travail compris comme oeuvre. L’ergon désigne une activité qui trouve sa fin en elle-même — et qui est donc non marchande (car toutes les activités marchandent trouvent leur fin en-dehors d’elles-même : dans le negotium, dans le gain d’argent).
Le créateur crée pour aucune autre raison que l’acte de créer. A chaque fois qu’il crée, il fait triompher la vie.
Bergson à nouveau :
« Si donc, dans tous les domaines, le triomphe de la vie est la création, ne devons-nous pas supposer que la vie humaine a sa raison d’être dans une création qui peut, à la différence de celle de l’artiste et du savant, se poursuivre à tout moment chez tous les hommes :
La création de soi par soi, l’agrandissement de la personnalité par un effort qui tire beaucoup de peu, quelque chose de rien, et ajoute sans cesse à ce qu’il y avait de richesse dans le monde ? »
Bergson parle donc de la création comme de l’acte de se façonner soi-même.
Ce processus de devenir soi, que je nomme avec le philosophe Gilbert Simondon « s’individuer », ne peut qu’être non marchand.
Soit constituer ce qu’André gorz nomme des activités autonomes :
« J'appelle autonome ces activités qui sont à elles-mêmes leur propre fin.
Elles valent par et pour elles-mêmes non pas parce qu'elles n'ont pas de but autre que la satisfaction ou le plaisir qu'elles procurent, mais parce que la réalisation du but autant que l'action qui le réalise sont source de satisfaction : la fin se reflète dans les moyens et inversement.
Il n'y a pas de différence entre l'une et les autres autres : je peux vouloir le but en raison de la valeur intrinsèque de l'activité qui le réalise et l'activité en raison de la valeur du but qu'elle poursuit. »
Le créateur est donc une figure majeure de ce qui fait que la vie mérite d’être vécue.
Je vois ici un parallèle avec le surhomme de Nietzsche.
Le sur-homme est celui qui invente son propre système de valeur, et qui ne refoule pas le chaos intérieur (ie. l’entropie) caractéristique de notre vie noétique (ie. vie de notre pensée).
En trois mots, le sur-homme est celui qui agence sa puissance pour s’inventer lui-même :
Cette vision du créateur qui se façonne lui-même par l’acte créatif…
C’est tout l’opposé de la vision du créateur par la sphère marchande.
Chanter pour manger
Prenez la Star Académie.
Les personnes qui y allaient ne venaient pas pour chanter, mais pour avoir leur « quart d’heure de gloire », pour le dire avec les mots d’Andy Warhol.
La télé-réalité est le cadre du marché qui incorpore oeuvres et efforts. Ainsi, le rapport à la chanson des candidats, à l’art de chanter, était marchand — et orchestré par TF1, temple de la marchandisation des esprits.
Les candidats de la Star Ac’ vennaient pour l’horizon de la célébrité. Horizon lui-même hanté de la possibilité de chanter sans se poser la question de la fin du mois.
Les candidats chantaient pour manger.
Créer pour vendre — ce que je fais en tant que freelance — n’a rien à voir avec créer pour créer — ce que je fais ici.
Cette marchandisation, c’est tout l’inverse de l’individu qui compose une chanson, l’interprète puis, peut-être, se produit.
La raison d’être de chanter, pour l’individu créateur qui se crée lui même par l’acte de chanter, n’est autre que chanter.
Pour moi, la valeur — l’étalon qui permet d’établir ce qui fait que la vie mérite d’être vécue — est non-marchande. Les activités que je chéris trouvent leur fin en elle-même.
J’essaye d’importer cette logique dans mon activité de freelance…
Ce qui est difficile.
J’essaye de savamment choisir mes clients : bons produits, personnes sympas qui ouvrent des mondes pour leurs clients…
Mais j’ai besoin de manger. Moi aussi, je dois aller à la Star Ac. Moi aussi je dois chanter pour subsister.
Car au-delà d’être “un freelance engagé”, toute activité marchande génère de l’entropie. Participer au grand cirque capitaliste, c’est générer de l’entropie. Donc accélérer ce qui nous ruine.
Comprenez-moi bien : jamais je ne vous incrimine de signer des contrats, même avec des startups (sauf mes lecteurs qui bossent dans la finance : vous, clairement, vous contribuez directement à nous détruire).
Nous devons tous manger.
Mais je crois que c’est malsain de se raconter des salades.
Pour moi, le fait d’être freelance n’est pas un motif de sens. Je vois tellement d’individus se dire que “en tant que freelance, ma vie a plus de sens : je peux choisir mes clients, mes horaires et mes missions”.
Sauf que cette pseudo autonomie n’est qu’apparente ! En tant que freelance, nous jouons au même jeu marchand et entropique.
Nous essayons juste d’avoir plus de temps libre — et/ou plus d’argent.
Mais nous ne gagnons pas en liberté — en tout cas, pas comme je l’entends. Je redonne le micro à André Gorz :
« Dans la philosophie grecque, liberté et nécessité étaient antinomiques. L'individu devenait libre quand il s'affranchissait du fardeau des nécessités quotidiennes. »
La nécessité, c’est manger. C’est la caillasse. L’oseille. La liberté n’est pas ainsi pas “la liberté d’entreprendre”, chère aux libéraux…
Mais la liberté de faire la sieste, de créer, d’aller chercher ses enfants à l’école, de leur transmettre nos histoires… sans se soucier de la subsistance, donc de gagner ses tunes.
S’individuer pour vivre une vie pleine de sens
Et la capacité à donner du sens provient de ces activités autonomes, qui trouvent leur fin en elle-même, car elles permettent de s’individuer :
Le jeu consiste à s’individuer, car c’est le processus d’individuation qui nous permet de générer du sens. Le sens dont nous avons terriblement besoin pour ne pas juste survivre, mais pour exister.
Car ce que nous essayons de faire, c’est trouver des raisons de vivre.
Nous essayons tous de ne pas trop souffrir, de s’élever et de passer de bons moments — selon nos moyens et nos conditions matérielles de vie.
Nous voulons tous vivre une vie qui a de la valeur. Qui compte.
Pour ça, encore faut-il savoir ce que l’on qualifie de “valeur”. Et il m’apparaît clair que ça ne peut pas être la valeur marchande. Reste maintenant à interroger ce qui peut constituer une autre théorie de la valeur…
Et comment l’articuler avec sa vie de créateur, de freelance et de citoyen.
Ce sera le sujet de la semaine prochaine (et vous pouvez trouver des réponses dans cette présentation : Réinventer le travail dans l’Anthropocène)
Portez vous bien l’équipe,
Simon
PS : pour les curieuses et curieux, je participerai à deux colloques en Juin : Penser le devenir des savoirs dans l’exosomatisation numérique et Pandémie, science et démocratie. Ce serait un plaisir de vous y voir !
PPS : bravo Rafa ! Et quand même, je vous mets à disposition une enquête de Médiapart sur les conditions de travail des petites mains de Roland Garros — vous savez, celles et ceux qui nous permettent d’accéder au spectacle, et qui constituent la nouvelle classe de serviteurs.
Ce qui m’a donné à penser cette semaine :
2 minutes de Bertrand Russel, qui a un conseil intellectuel et un conseil moral pour notre génération
L’énergie Spirituelle, de Bergson (pour le texte du jour, voir page 11 à 39 du PDF). Ce texte vous parlera en tant que personne créative ! (Et si vous cherchez des compléments pour approfondir, écrivez-moi)
Jul qui compose un morceau sur scène — on pense ce qu’on veut de sa musique, mais quel artiste !
Jancovici est très populaire. Vous avez peut-être vu passer sa BD “Un monde sans fin”. Je la lis en ce moment. C’est intéressant. Mais ça mérite d’être critiqué…
La première s’articule autour de quatre thèmes : manipulation des faits, énergies renouvelables, vision dépassée de la situation du pétrole et l’énergie nucléaire.
La deuxième porte sur la politique : Jancovici ne pense pas la relation entre énergie et capitalisme… Ce qui est un comble, et un gâchis.
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