Simon | Odyssée #5 - Automatismes & Singularité
Alan Greenspan VS Mr Robot ~ Emploi ≠ Travail ~ Motivation intrinsèque ~ La mort de l'emploi ~ Le renouveau du travail ~ Tempête du quotidien
Holà, je suis Simon Dautheville. Odyssée mélange art, entrepreneuriat, société et technologie pour réfléchir au Travail du Futur. Si cet email vous a été transféré, par ici pour recevoir les prochains. Si vous aimez cette publication, le meilleur moyen de m’aider consiste à le partager :). Pour vous désabonner, cliquez sur le lien en bas.
Salut 👋
Cette semaine, nous avons vu un français devenir champion du monde, une entreprise perdre 65% de sa valeur en quelques jours et un artiste privé de ses droits d’auteur. De qui s’agit-il ? Défilez jusqu’en bas pour découvrir les réponses.
Cette newsletter vous arrive depuis le quartier de Wazemmes, à Lille. J’adore ce quartier pour sa forte identité, sa population multiculturelle et son ancrage locale. C’est le seul endroit où vous trouverez des dj sur le marché, un bar qui réalise son CA le dimanche après-midi et une fête de la soupe qui excite tout le monde.
Au menu de la cinquième édition :
Essai : Rompre avec les automatismes pour développer sa singularité - Et comment je m’y prends
Société : deux petites BD pour s’informer sur “la tenue républicaine” et le doublement des congés paternité
Projets : Quelques idées pour organiser (mon) son travail et ses loisirs
Pépites : notamment une étude de cas sur l’UX de TikTok, un article payant de The Hustle gratuit juste pour vous & une réflexion profonde sur l’industrie de l’édition et de la recherche
Douceurs musicales : de quoi vous réchauffer en ce début d’automne
📚 Comment développer ma singularité en tant que créateur ?
Alan Greenspan VS Mister Robot
"Je ne savais pas, c'est la machine qui a décidé. Si je n'ai rien vu venir, c'est parce que tout passait par des machines automatisées, donc je ne pouvais rien prévoir […] Je n’ai pas compris."
Ces mots sont ceux d’Alan Greenspan, directeur de la FED de 1987 à 2006. Le 23 octobre 2008, il est sommé de s’expliquer sur la crise des subprimes. Il déclare alors qu’il ne comprennait pas les algorithmes qu’il était censé superviser.
Cet aveu est fort. Il implique que Greenspan s’est fait déposséder de son savoir par un algorithme. Il n’était plus capable d’exercer son métier d’économiste : il ne pouvait donc plus façonner la politique monétaire et ne faisait que réagir à des données traitées par une intelligence artificielle. Il était devenu une caisse enregistreuse.
Ce phénomène est la norme. L’automatisation est partout. Le métro parisien est en travaux pour “automatiser les lignes”. La technologie RFID se retrouve dans nos coeurs. Les moteurs de BMW sont intégralement fabriqués par des robots. Le Magimix est un carton commercial et les hôtes de caisses disparaissent au profit d’automates.
L’automatisation est aussi dans les domaines créatifs. Qu’il s’agisse de contenu écrit, de photo ou de mannequinat, l’intelligence artificielle et l’automatisation sont présentes. Par exemple, OpenAI est capable de générer un dialogue, un texte scientifique ou des citations plus vraies que nature.
OpenAI n’est qu’un exemple de la puissance des algorithmes. Dans cet essai, vous allez découvrir pourquoi il est si important de comprendre leur rôle pour éviter de se faire déposséder de ses savoirs… Car tout le monde est concerné, même si les créatifs sont du bon côté de la barrière. Au moins pour l’instant.
Automatisation, emploi et travail
L’automatisation généralisée a changé notre manière de travailler.
L’aspect positif concerne notamment les jobs créatifs : les outils digitaux simplifient notre travail*. Mieux, de nombreux jobs de création sont apparus grâce aux gains de productivité générés par les algorithmes. Au quotidien, faire mes recherches sur Google est un gain de temps extraordinnaire comparé aux chercheurs du XXème.
*Voir en fin d’essai pour une liste d’outils no-code utiles pour vos projets
L’autre aspect est plus négatif : l’immense majorité des employés sont devenus des automates, à l’instar d’Alan Greenspan. Pendant longtemps, les employés dominaient la machine. Ils possédaient un réel savoir conceptuel de leur métier, tout comme un savoir-faire pratique et un savoir collectif (la culture de la mobilisation ouvrière, par exemple).
Ouvriers qui construisent le pont de Auckland, Californie. Crédit ~ historydailypix
Ce n’est plus le cas aujourd’hui. Un banquier a grandement été dépossédé de ses compétences : il ne fait plus que de la gestion de clients et de logiciel. C’est d’ailleurs pour cela que 40 000 postes en banque ont déjà disparu en Europe, et que cela continue. Ces banquiers n’ont plus de savoir faire, voire plus aucun savoir conceptuel ou collectif — ce phénomène n’est pas réservé aux jobs peu qualifiés.
Par exemple, Goldman Sachs donne une prime de 10 millions de dollars à l’ingénieur qui développe un logiciel qui automatise le poste d’un cadre à 350 000$/an.
C’est pourquoi cette activité qui dépend d’automatismes n’est pas du travail, selon la définition que j’emprunte au récemment défunt Bernard Stiegler :
“Le travail est une activité rémunérée ou non de production ou de service qui contribue à mon individuation, à la construction de ma singularité et de celles des autres à mes côtés profitant de mes talents (clients, citoyens, associés, collègues). ”
~ La société automatique - 1. L’avenir du travail, par Bernard Stiegler.
Travailler implique d’utiliser des savoirs pour produire du nouveau et façonner le monde qui nous entoure. Travailler peut alors être une source d’épanouissement. L’emploi n’a pas besoin de cultiver des savoirs et ne génère pas de motivation en soi — Si vous allez bosser pour encaisser votre chèque, alors c’est de l’emploi.
A l’inverse, l’emploi représente l’activité payée par un salaire. Il trouve son origine dans le XIXème, puis dans le New Deal des 30’. Roosevelt et Keynes avaient alors fondé un système dans lequel l’emploi garantie le partage de la richesse créée via le salaire, les impôts et la sécurité sociale. Il se peut que l’emploi soit un travail, mais c’est rare.
Très majoritairement, l’emploi n’est plus qu’une execution de micro-tâches répétitives et dénuées de sens. Il s’agit pour l’employé d’acquérir des automatismes sans en bifurquer. Il ne produit donc jamais de nouveau ou d’imprévu, et se contente d’une répétition machinale. Ce type d’activité n’est désiré qu’en raison de la menace du chômage et de la précarité… Même s’il est une obsession politique.
L’emploi s’accompagne d’une surveillance par un manager, lui-même dépossédé de ses savoirs faire et collectifs. Il est rare que les règles de l’entreprise soit déterminées collectivement, et encore plus rare que ce manager fasse autre chose que de cocher des cases et remplir les objectifs chiffrés. Il ne produit rien de nouveau et ne façonne pas son monde via son emploi. Malgré ses diplomes et son autorité, il est prolétarisé*.
*Un prolétaire n’est pas un salarié pauvre. En dépit de l’image populaire de l’ouvrier pauvre, prolétariser signifie “perdre ses savoirs”. Greenspan est un prolétaire, mais n’est pas paupérisé — à savoir, il n’est pas pauvre. La prolératisation, donc la perte de ses savoirs, mène souvent à la paupérisation, mais pas toujours.
Ce que l’on nomme par défaut travail est bien souvent de l’emploi. L’emploi est alors la négation du travail en cela qu’il prolétarise et standardise les individus, à l’inverse du travail qui les singularise et leur permet de développer leurs capacités.
Cultiver le travail pour éviter l’emploi
Lorsque je cuisine, jardine ou rédige cette newsletter, je travaille. Je produis du nouveau, parfais mon savoir conceptuel, savoir faire et développe du savoir collectif. Pourtant, je ne suis pas pas rémunéré.
Quand je vais dans mon asso de jardinage, j’apprends à faire des boutures (savoir faire), j’acquière une connaissance du vivant végétal (savoir conceptuel) et je partage avec une communauté (savoir collectif).
Quand j'écris cette newsletter, ce n'est pas pour m'enrichir — si j'en tire un jour des revenus, c'est que j'aurai créé assez de savoir, savoir-faire et savoir-vivre (donc une communauté) et que les lecteurs voudront me rendre la pareille.
Je le fais surtout pour m'enrichir au-delà de l'argent : pour mon accroissement intellectuel, pour rencontrer de nouvelles personnes, structurer mes idées et développer une thèse en vu de la rédaction d'un livre. Ainsi, je façonne mon monde et mon imaginaire. En somme, je nourris la vie de mon choix par ce travail amateur.
A l’inverse, lorsque une personne conduit un métro, elle a un emploi. Elle surveille la machine et ne produit pas de nouveau. Elle n’apprend plus, ne façonne pas le monde autour d’elle et ne connaît pas la satisfaction de mener un projet à son terme. Surtout, l’employé est soumis à la machine ou au client. Chaplin quand tu nous tiens.
C’est pourquoi note génération se dirige vers le freelancing et l’entrepreneuriat. Sans avoir forcément conscience que l’emploi détruit nos savoirs, nous sommes nombreux à désirer un travail. Les innombrables banquier/auditeurs/M&A/Consultants you-name-it en burn-out & bore-out à 35 ans en attestent : l’emploi détruit le sens et la singularité.
Nous assistons à la lente mort de l’emploi. Le chômage de masse est inévitable — qu’il soit une conséquence des crises à répétition ou de l’automatisation. En France, ce sont 800 000 emplois qui vont disparaitre “dans les mois prochains”… Alors que la Banque de France table sur 11.5% de chômage à la mi-2021. Fin de partie pour l’emploi.
Rien ne sert de lutter pour sauver l’emploi, la bataille est déjà perdu. Et surtout à quoi bon défendre l’emploi alors qu’il transmute les Hommes en automates, détruit les savoirs et précarise ? L’emploi ne motive personne, contrairement à lancer ses projets, au freelancing et à l’entrepreneuriat. Ce sont aujourd’hui les principales voies pour échapper à l’emploi et son cortège de malheurs.
Au-delà de l’aspect financier de l’indépendance qui peut être plus avantageux, les conditions de travail comptent. Je veux choisir quand, comment et depuis où travailler; décider des projets que je prends; pouvoir allier travail salarié et entrepreneuriat pour m’engager dans une vie pro en accord avec mes valeur personnelles.
A ce moment là, je n’ai besoin d’aucune motivation extérieure… Mais je dois affronter tout un monde qui ne comprends pas mes choix. J’suis sûr que vous voyez.
Motivation intrinsèque VS extérieure
Lorsque l’argent représente la principale motivation, il y a fort à parier que la personne n’a pas un travail mais un emploi.
Les personnes qui travaillent sont motivées intrinsèquement. Ce qu’elles font suffit à les motiver pour s’assoir au bureau ou aller à l’atelier. C’est d’ailleurs pour cela qu’il faut un manager qui motive. Les employés n’ont pas envie d’être là à faire ce qu’ils font — Seule la dimension sociale de l’emploi évite aux prolétaires de péter les plombs.
En tant que créatifs, la question de la motivation soulève la différence entre le processus et les résultats : pour progresser dans un domaine, tomber amoureux du processus sera nécessaire. Chasser les résultats sans se soucier du moyen d’y arriver ne peut pas être satisfaisant. Vous connaissez cet adage : le bonheur, c’est le chemin.
Ainsi, inventer son travail nous permet de façonner le monde et de développer nos compétences. Cela ne signifie pas que tout est simple, ou que ce travail épanouissant n’a pas de mauvaises façettes. Mais cela signifie que c’est possible de s’épanouir grâce à son travail, bien que cela implique souvent d’être indépendant.
Le travail comme vecteur de singularité
Aussi sûrement que l’emploi transmute les Hommes en automates, le travail les aide à façonner leur identité.
/!\ Non pas qu’il faille travailler pour exister. Encore une fois travail ≠ emploi /!\
Le travail - rémunéré ou non - reste un vecteur de singularité dans la mesure où il permet de s’individuer.*
*Individuation : processus de distinction d'un individu des autres de la même espèce, du groupe, ou de la société dont il fait partie.
Car c’est bien de cela qu’il s’agit lorsque l’on crée : se différencier et retranscrire notre singularité dans notre art ou notre produit. Dans mes écrits, j’essaye de mélanger mes inspirations pour produire du nouveau — A minima, produire une réflexion qui vous aide à mieux vous situer dans ce monde dominé par l’emploi.
Créer provient donc de notre capacité à traduire notre individualité sur la toile. Et si cela est si difficile en pratique, c’est parce qu’il faut pouvoir sortir de ses automatismes. Et cela même si tout ce que nous apprenons depuis l’enfance devient un automatisme — et heureusement !
Pouvez-vous imaginer votre vie sans avoir l’automatisme biologique de respirer, manger ou boire ? Sans l’automatisme psychologique de se protéger ou de répliquer lorsqu’on nous attaque ? Et sans l’automatisme social de dire bonjour ?
L’automatisation détruit autant les savoirs qu’elle en renforce l’importance. En tant que créatif, il est vital de les maîtriser — qu’il s’agisse des logiciels, de Google ou de ses propres automatismes. Le risque consiste autant à perdre ses savoirs façon Greenspan si l’on n’évolue pas avec la technologie… qu’à intégrer des automatismes néfastes à sa vie personnelle et de créateur.
Dans mon travail, j’essaye de développer des automatismes. Celui de ne pas regarder mes mails dès que j’ouvre l’ordi, de me concentrer deux à trois heures de suite sans être interrompu ou de systématiser ma prise de notes**. Ces automatismes me font gagner du temps et améliorent ma capacité à créer.
Sauf que ces automatismes que je me crée moi-même proviennent en réalité… De ma capacité à déconstruire mes automatismes pour m’en inculquer de nouveaux.
Ce processus est au coeur même de la création. Il est impossible de créer quoi que ce soit sans avoir intégré des automatismes, les avoir digéré puis s’en être séparé pour façonner sa propre manière de faire… Donc de construire sa singularité.
Cultiver sa singularité revient donc à décomposer ce que l’on maîtrise pour créer quelque chose d’unique.
Artistes, artisans & créateurs — même combat
C’est exactement ce dont il s’agit pour les artisans. Lors de leur apprentissage, ils développent des savoir conceptuels et des savoirs-faire. Après suffisamment de temps à pratiquer, ils intériorisent les gestes jusqu’à les reproduire automatiquement. A cet instant, ils deviennent capables de bifurquer, de changer quelque chose… donc de créer de la nouveauté.
C’est d’ailleurs l’état d’esprit que je développe pour l’écriture : pratiquer les mêmes gestes jusqu’à développer des automatismes, tel un artisan. Il s’agit du passage d'amateur passionné à professionnel rigoureux. Si le sujet vous intéresse, je vous envoie vers cet article de Valentin Decker.
La singularité représente ce qui ne peut être fait que par vous-même.
Il s’agit de cette faculté à produire de l’imprévu à partir d’automatismes. Chez les auteurs, tous ont leur routine d’écriture. Ils s’en servent pour structurer leur journée et s’assurer de produire, à l’instar de Stephen King qui couche 2000 mots par jour, ou de Bernard Werber qui écrit son livre, efface tout puis réécrit jusqu’à satisfaction.
Ils s’approprient leur art et produisent grâce à leurs automatismes, mais puisent leurs idées originales dans l’inhabituel, lorsqu’ils dévient de leur quotidien. Multiplier les activités stimulent le cerveau. Par exemple, Einstein jouait souvent du violon sans mélodie précise en tête lorsqu’il butait sur un problème.
C’est d’ailleurs ce que souligne le philosophe Bergson. Selon lui, créer quelque chose d’original nécessite deux conditions :
Ne pas être oppressé par le sentiment de la hâte et de l’urgence (à l’inverse de produire, où une deadline proche stimule);
Avoir l’audace de sortir de la routine, donc de nos automatismes.
Cela peut être aussi trivial que de tourner à droite plutôt qu’à gauche lors de sa balade, de choisir un livre au hasard ou de ne pas courir après son train… Car une idée originale peut survenir lors de l’attente. Une idée qui ne vous serait jamais venue sinon, à l’intersection de vos savoirs et de l’inattendu.
L’important consiste à inclure une rupture avec l’habituel, avec ce que l’on fait par automatisme. Les artistes, artisans et créateurs vivent donc la même chose : l’imprévu est au coeur du processus de création. Seul le travail procure de l’imprévu en rompant avec ses automatismes. Et seule la pratique permet d’acquérir ces automatismes, puis d’en dévier.
Les outils fonctionnent de la même manière.
A force d’utiliser un instrument, un virtuose fusionne avec. Par exemple, de nombreux guitaristes qui achètent une guitare de luxe le font pour en avoir une qui sonne comme leur idole. Sauf qu’ils n’y parviennent pas… Alors que leur idole fera sonner n’importe quelle guitare. Pourquoi ? Car ce grand guitariste a un doigté singulier. Il en va de même pour le style d’écriture, de dessin & co.
En tant que créatif, façonner ses outils est aussi important que de développer ses savoirs. Comme un musicien sait accorder ses instruments et réaliser ses balances, ou un mécano reconnaitre une panne au bruit du moteur, un créatif se doit de connaître son territoire.
Pour moi, il va s’agir de mes outils pour écrire (substack, medium, twitter…); de mes systèmes — automatismes — pour écrire, publier & distribuer; ou dans le cadre de mon métier de copywriter : le copyboarding, la copyreview ou la conception de la Big Idea. Façonner ses outils à sa main renforce sa singularité.
C’est ce que je m’applique à faire avec cette newsletter.
Par exemple, je n’ai pas de système d’écriture pour cette newsletter. Je constate que cela me manque, car je reprends toujours de zéro et ne capitalise que très peu sur le travail précédent. Pareil pour la diffusion où je n’ai ni automatismes personnels (prévoir quand et quoi produire pour les différentes plateformes), ni automatismes numériques (buffer, zapier, funnel d’acquisition de lecteurs…).
C’est pourquoi vous recevez cette édition aujourd’hui plutôt que dimanche. Je n’ai pas encore les automatismes pour produire assez vite, clarifier ma pensée et distribuer. J’aspire donc à pratiquer le plus possible pour maîtriser tout le processus de création, être capable d’en sortir et ainsi nourrir ma singularité.
Et surtout, d’éviter d’avoir un jour à prendre un emploi pour ma survie économique.
S’il n’y a pas d’état intermédiaire entre l’eau et la glace, il y en a un entre la vie et la mort : l’emploi.
~ La citation hebdomadaire de Nassim Taleb
Le prochain essai creusera comment se former en tant qu’autodidacte pour inventer son travail. Il y sera question de profil T-shape, de compétences adjacentes, de stratégies d’apprentissage et de comment les valoriser.
Ajoutez un petit coeur en bas de l’email si cet essai vous a plus ~ ça m’aide à savoir que cela vous a plu et que je vous apporte de la valeur :)
Vous pouvez aussi partager cette newsletter à un ou une de vos amis qui créent et lancent des projets ! C’est le meilleur moyen de m’encourager.
🎬 Dans les coulisses :
Cette semaine, j’ai enregistré un nouvel épisode du podcast avec Baptiste, chercheur en Internet des Vêtements. J’ai aussi eu la chance de m’entretenir avec un libraire qui a fondé une superbe boutique hybride — et il a accepté de passer sur le podcast. Le premier sort cette semaine — vous le recevrez dans cette newsletter.
Sinon, j’ai la même problématique que vous : j’ai la sensation de ne pas avoir assez de temps pour tout faire. Il y a un peu de vrai, bien que ce soit avant tout une question de hiérarchisation des priorités et d’organisation perso.
Mood actuel ~ Pris dans la tempête du quotidien
artiste : lianafinck.com
Quelques idées pour progresser dans mon organisation et qui pourraient vous aider :
Planifier mes loisirs à l’avance pour les faire ! Le travail et la flemme rampent dans tous les temps libres si l’on ne prévoit pas ses loirsirs à l’avance.
Dédier 3 soirs et mon samedi à mes recherches et à l’écriture, le reste à la détente, proches & loisirs. Introduire de la rigidité pour être flexible le reste du temps.
Prendre 3 midis par semaine pour mon marketing et rédiger tout ce que je souhaiterais publier sur mes différents réseaux sociaux afin d’être régulier.
Établir mes indicateurs de satisfaction/performance pour suivre ce que je fais, comment je le fais, et ainsi m’améliorer. Notamment la différence entre Lead et Lag measures — plus là dessus la semaine prochaine, car c’est fondamental.
💎 Pépites
Tech & UX : Une superbe étude de cas de TikTok — et pourquoi j’ai testé et vite désinstallé.
Futur du Travail : La dernière newsletter de Laetitia Vitaud, où elle présente l’idée de “desesperation as a framework”.
Business : L’un des meilleurs articles que j’ai lu sur l’industrie des médias, de l’édition et de la recherche. Puis juste, ce titre : The truth is paywalled but the lies are free.
Marketing : “Lessons to grow your publication” - Un article payant de The Hustle gratuit juste pour vous.
Société : une petite BD pour ne pas se laisser enfumer par la com gouvernementale sur “Les congés paternité qui doublent” … Et une autre BD pour comprendre tout le ridicule & le sexisme autour de “La tenue républicaine”.
🎶 Douceurs musicales :
Dj set live de Ben Böhmer en mongoflière au dessus de la cappadoce
Can I Call You Tonight - Dayglow : gros coup de coeur qui vous le réchauffera
Got Well Soon - Bretons : une redécouverte qui vous fera hocher la tête
Bali - Petit Navire X Submaryne : un son super feel good
—> Retrouvez tous ces sons et 100 autres dans la playlist Spotify Odyssée
💡 Réponses :
Julian Alaphilippe a remporté le championnat du monde de cyclisme sur route ce dimanche en Italie. Une première pour un frenchy depuis 1997.
Nikola, le principal concurrent de Tesla, a perdu 65% de sa valeur depuis le 8 septembre.
Banksy a perdu ses droits d’auteur pour “mauvaise foi” face à un fabricant de cartes postales.
Merci de m’avoir lu ! Si vous avez aimé cette édition, ajoutez un petit coeur pour me le dire — Much appreciated :)
A la prochaine,
J'aime un style de vie léger et agréable, que vous avez toujours.
https://happywheelsgame.io